Gayle

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Depuis que j’avais la trentaine, je passais des mammographies chaque année à cause du nombre de femmes des deux côtés de ma famille ayant reçu un diagnostic de cancer du sein. Année après année, les résultats des mammographies étaient normaux et on m’assurait que je n’avais pas de cancer.

En septembre 2013, j’ai senti une petite masse dans mon sein gauche, mais je n’ai pas consulté mon médecin, car j’allais bientôt passer ma mammographie annuelle. En décembre 2013, j’ai mentionné la présence de la masse lors de la mammographie; on a alors observé deux zones suspectes. En janvier 2014, une biopsie par forage sous guidage stéréotaxique a détecté la présence de deux tumeurs invasives de type carcinome canalaire, à récepteurs d’œstrogènes positifs (ER+), à récepteurs de progestérone positifs (PR+) et HER2 négatif. En février 2014, j’ai subi une mastectomie modifiée et une biopsie des ganglions sentinelles. Après mon intervention, le rapport pathologique a indiqué que j’avais trois carcinomes invasifs, un carcinome canalaire in situ, un carcinome lobulaire in situ et des calcifications. Heureusement, tous les ganglions lymphatiques testés n’étaient pas atteints.

Je me demande encore comment j’ai pu avoir des mammographies normales année après année, puis soudainement, de nombreuses tumeurs dans mon sein ne me permettent pas d’envisager une chirurgie mammaire conservatrice. À l’époque, je n’avais aucune idée que mes seins étaient denses; je n’en savais pas assez sur le sujet pour me renseigner sur ma densité mammaire. Quatre ans plus tard, au printemps 2018, j’ai découvert de petites masses près de la zone de ma première mastectomie. La technologue a pu sentir l’une des masses lorsque j’ai passé ma mammographie annuelle du sein droit. J’ai donc passé une mammographie diagnostique des deux seins. Aucune lésion suspecte ou microcalcification n’ont été détectées. Mais attendez, que vois-je? Le rapport mentionne « modèle de densité mammaire de type III ». Je me demande bien ce que cela signifie. On ne m’a jamais parlé des modèles de densité auparavant. Je devais vérifier cette information à mon retour à la maison. Le même jour, la technologue me fait passer une échographie ciblant la zone de ma mastectomie et mon sein droit. L’échographie révèle de petites lésions hypoéchoiques dans mes aisselles gauche et droite et dans mon sein droit; probablement des kystes bénins. Ces lésions ne sont pas apparues sur la mammographie; me voilà donc en attente d’une IRM au Centre for Breast Health de Saskatoon.

J’ai déjà rencontré un chirurgien qui m’a recommandé de subir une deuxième mastectomie, peu importe les résultats de l’IRM, compte tenu de tous mes « marqueurs de maladies ». Encore une fois, on ne m’a fait aucune mention au sujet de la densité mammaire. Heureusement, on peut compter sur l’Internet et sur le travail de Seins Denses Canada. Je commence enfin à rassembler les pièces du puzzle - mon cancer initial ne s’est pas manifesté de façon inattendue, il s’est développé lentement, sans qu’on le détecte. Pendant tout ce temps, aucun membre de mon équipe médicale ne m’a informé de ma densité mammaire ou de ce que cela pouvait signifier. J’espère qu’il s’agira de kystes bénins. Aujourd’hui, je suis davantage informée sur le sujet et je m’efforce de transmettre l’information aux autres. Je suis certaine que c’est ce que ma mère, décédée d’un cancer secondaire des os il y a quatorze ans, voudrait que je fasse.

Gayle lives in Saskatchewan and was diagnosed in 2014 at age 47, 14 months after a normal mammogram.