Barbara
J’aimerais rappeler aux femmes l’importance d’être proactives à l’égard de leur santé, tout particulièrement concernant leurs seins. Les mammographies sont importantes, mais elles ne détectent pas tout, surtout si vous avez des seins denses.
À 52 ans, j’ai reçu un diagnostic de cancer du sein de type carcinome canalaire in situ (CCIS) de stade 3A.
J’avais des seins denses, et le technologue qui a procédé à la mammographie m’a dit que c’est pour cette raison qu’il était difficile pour les radiologistes de déterminer ce qu’ils voyaient réellement. On a surveillé mon sein gauche pendant un certain temps, mais on me disait toujours qu’il s’agissait de kystes. Je me fiais à cette conclusion.
En 2013, vers septembre ou octobre, j’ai commencé à ressentir une fatigue extrême, et des sortes de « chocs », comme une douleur lancinante qui dure quelques secondes. J’ai mis ça sur le compte du stress, et sur mes menstruations; j’ai laissé tomber. En mars 2014, en sortant de la douche, j’ai vu une ecchymose sur ma poitrine en me regardant dans le miroir. J’avais assez lu et entendu sur le sujet pour savoir immédiatement ce que c’était. J’espérais avoir tort. J’ai consulté des médecins, et passés d’autres échographies et mammographies. On m’a envoyée consulter une chirurgienne, qui avait fait beaucoup de mastectomies, et elle m’a dit : « Vous pouvez attendre six mois pour passer une autre mammographie, ou je peux effectuer une biopsie maintenant. » J’ai choisi la deuxième option. La biopsie a confirmé le cancer. Ma tumeur mesurait 9 cm et couvrait tout l’extérieur de mon sein gauche. Pourtant, on ne l’a pas détecté à cause du tissu mammaire dense. J’ai eu huit séances de chimiothérapie assez intenses; on voulait frapper fort et c’est ce qui est arrivé. Les traitements ont réussi à rétrécir la tumeur, mais en raison de la taille et du stade avancé, je devais tout de même subir une mastectomie, puis de la radiothérapie.
Nous sommes en 2016. Lorsque j’ai commencé à ressentir les mêmes choses dans mon sein droit, je suis allée voir mon médecin de famille qui m’a aidée à obtenir le rendez-vous nécessaire pour passer une échographie. Imaginez-vous en train d’essayer d’expliquer un sentiment à des gens qui ont besoin de preuves. J’ai consulté un radiologiste qui refusait de faire une biopsie, parce qu’il considérait la masse trop petite. On m’a envoyée voir un chirurgien qui m’a prescrit une autre échographie, et qui m’a recommandé auprès d’une radiologiste. C’était mon jour de chance. Elle était minutieuse; elle a constaté une ombre qu’elle n’aimait pas. Il n’y avait pas de masse, c’était une ombre. Elle a procédé à une biopsie, et les résultats ont confirmé un carcinome canalaire in situ (CCIS). Le chirurgien m’a exposé les options possibles, mais je l’ai interrompu en affirmant que je voulais une mastectomie. Il était d’accord, j’ai donc dû attendre de nouveau. Une fois les résultats de la pathologie sur les tissus obtenus, on a déterminé qu’il s’agissait d’un carcinome lobulaire in situ (CLIS) et non d’un CCIS. Il n’y a pas de traitement à suivre, car, dans les faits, ce n’est pas le cancer du sein. Si j’avais eu ces résultats en premier lieu, je n’aurais probablement pas eu la possibilité de me faire opérer. Combien de temps faudra-t-il avant que ces cellules ne deviennent cancéreuses?
J’espère qu’en racontant mon histoire, les femmes seront plus proactives et défendront davantage leurs intérêts lorsqu’elles croient que quelque chose ne va pas, surtout en cas de seins denses. Ne reculez pas simplement parce que l’on vous dit qu’il n’y a rienà craindre; les autres ne vivent pas dans votre corps, mais vous, si. De grâce, prenez soin de vous!
Barbara lives in British Columbia and was diagnosed in 2014 at age 52 with Stage 3A cancer, about a year after a normal mammogram.