Ann

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J’ai appris que j’avais des seins denses en 1999. J’avais à peine 36 ans et j’ai trouvé une bosse dans mon sein droit. Après ma toute première mammographie, on m’a indiqué qu’il ne s’agissait pas d’un cancer, mais que j’avais des seins denses. On ne m’a rien dit d’autre, mais je me souviens d’avoir pensé que c’était plutôt cool d’avoir des seins denses. D’une certaine façon, j’ai pris cela comme une manifestation de mon physique en santé et en forme. Finalement, la bosse a disparu d’elle-même.

Dix-huit ans plus tard, en juin 2017, j’ai découvert une autre bosse dans le même sein lorsque j’étais sous la douche. Six mois plus tôt, j’avais passé une mammographie normale dans le cadre du programme de dépistage semestriel, alors j’ai pensé qu’il s’agissait probablement d’une autre bosse passagère. Son apparition soudaine a fait croire à mon médecin de famille que ce n’était qu’un kyste. Par mesure préventive, on m’a fait passer une autre mammographie ainsi qu’une échographie des deux seins.

Two weeks later, I was told the results were ?worrisome?; then, after another ultrasound and a biopsy it was confirmed: cancer.  The tumour was about 2.5cm, and there were some ?likely malignant? lymph nodes.

Même si j’avais commencé à me préparer au pire, le fait d’entendre ces mots « vous avez le cancer » m’a secoué profondément. Le médecin m’a révélé que le cancer se développait depuis un bon moment. Sur la mammographie, on ne l’a pas détecté à cause de la densité hétérogène de mes seins.

My first thought was anger that my mammogram letter said ?normal? when obviously it wasn?t. My second thought was absolute fear for my daughters, aged 22 and 25 and how they would take the news ? and if I would be around for them much longer.

Après l’annonce de la nouvelle, j’ai réalisé à quel point je ne savais rien de ce qui m’attendait et à quel point je devais tout savoir pour combattre cette maladie. À partir de ce moment, je ne me reposerais plus sur mes lauriers avec un faux sentiment de sécurité.

D’abord, j’ai subi une chirurgie mammaire conservatrice et une biopsie des ganglions sentinelles. Le rapport de pathologie a révélé que j’avais un cancer du sein triple négatif, de stade 3 et de grade 3 agressif. Je me souviens d’avoir été en furie : comment pouvais-je passer d’une mammographie normale à un diagnostic de cancer de stade 3 en seulement six mois?

Peu de temps après avoir commencé la chimiothérapie, j’ai découvert une autre bosse dans l’aisselle droite. Une autre échographie a confirmé que le cancer avait atteint d’autres ganglions lymphatiques. Une fois la chimiothérapie terminée, je devais subir une autre intervention chirurgicale pour enlever environ dix-sept ganglions lymphatiques supplémentaires. Elle a eu lieu en janvier 2018. Jusque là, j’avais beaucoup appris sur le cancer du sein. J’ai également passé des tests génétiques. J’ai demandé à subir une mastectomie bilatérale prophylactique (sans reconstruction). Compte tenu de la non-détection d’une tumeur, de certaines anomalies génétiques possibles et de l’agressivité d’un type de cancer du sein difficile à traiter, je me suis dit que je ne voulais pas passer le reste de ma vie à me demander si le cancer avait récidivé et si on allait encore le « manquer ».

Après 25 séances de radiothérapie, mon plan de traitement s’est finalement terminé en avril 2018. Je pense honnêtement que mon traitement aurait pu être moins intensif et moins agressif si je n’avais pas reçu un diagnostic aussi tardif. Je ne peux pas m’empêcher de croire que si j’avais suivi les lignes directrices en vigueur qui suggèrent de ne pas faire d’autoexamens, on n’aurait pas détecté mon cancer et je ne serais peut-être pas ici aujourd’hui.

Merci, Seins Denses Canada. Vous nous avez beaucoup aidées, mes filles et moi, à comprendre l’importance de connaître son corps et de faire confiance à son instinct.