Annie
J’ai passé ma première mammographie à 40 ans. Je n’avais aucun antécédent familial de cancer du sein, j’étais jeune et en bonne santé, alors quand j’ai reçu l’information que tout était normal, j’étais soulagée, bien sûr, et j’ai tourné la page.
Quelques mois plus tard, j’ai senti une petite bosse dans mon sein droit. Je ne me suis pas trop inquiétée - j’avais toujours eu les seins « bosselés » - mais j’ai tout de même téléphoné à mon gynécologue pour prendre un rendez-vous. Suite à un examen, il a affirmé que c’était une de mes glandes normales, qu’elle n’était pas fixée et bougeait. Il a également mentionné que ma récente mammographie était normale, alors il n’y avait pas lieu de m’inquiéter.
La masse grossissait; je suis donc retournée voir mon médecin, qui m’a encore rassurée, mais a finalement prescrit une échographie. Je me souviendrai toujours de cette journée. Le radiologiste m’a demandé de rester à l’hôpital pour une biopsie, ce que j’ai fait. L’attente des résultats me causant beaucoup d’anxiété, je suis allée consulter dans une clinique privée deux jours plus tard. J’ai reçu un diagnostic de cancer du sein cette journée même, plus d’un an après avoir senti la masse. J’avais 42 ans.
It’s only then that I started hearing about my breast density. I was informed that I had dense breasts, which increased my risk of developing breast cancer. I was told that looking for cancer on my mammogram was like looking for a polar bear in a snowstorm, as dense tissue appears white on a mammogram and so does cancer, creating a masking effect. My first mammogram had missed the cancer; I was informed that had I been sent for additional screening, it could have been found at least a year and a half earlier.
En consultant mon dossier médical, j’ai vu que l’information sur ma densité mammaire était notée sur le rapport de résultat de mammographie que mon médecin avait reçu – c’est la procédure au Québec. Il savait que j’avais les seins denses. Le radiologiste qui avait regardé ma mammographie le savait. Je l’ignorais. J’étais la patiente, c’était mon corps, mais personne n’avait cru bon de m’informer. Ce manque de transparence a permis au cancer de progresser, causant un envahissement ganglionnaire, et la nécessité de subir des traitements et chirurgies agressifs. J’ai subi 16 traitements de chimiothérapie, une mastectomie bilatérale, des chirurgies reconstructives, un an de Herceptin (médication par intraveineuse), une hystérectomie complète, et suite à la prise de Tamoxifène, je prends maintenant un inhibiteur de l’aromatase (le tout pour un total de 10 ans). Un diagnostic plus précoce aurait pu faire en sorte d’éviter certains de ces traitements et chirurgies très difficiles et pénibles.
Je n’ai pas reçu toute l’information sur mon corps et mon risque de cancer. La densité mammaire est un facteur de risque de cancer du sein plus prévalent que des antécédents familiaux de la maladie. C’est inadmissible de ne pas en informer les femmes. Je n’ai pu être proactive, car j’ignorais mon risque. Depuis plusieurs années, je travaille pour que les choses changent; ce qui m’est arrivé n’aurait jamais dû se produire.
Soyez proactives. Connaissez votre densité mammaire et demandez un test de dépistage supplémentaire si vous avez les seins denses.