Andrea

Andrea

Tout a commencé par une intuition. Cela provenait de preuves anecdotiques… Des discussions avec des amies et d’autres survivantes du cancer du sein. En tant que partenaire qui offre son soutien à Breast Cancer Action Ottawa, j’entends parler des femmes touchées par le cancer du sein plus que la moyenne. C’est aussi un sujet de conversation courant pour moi; ce thème revient donc souvent. Mais la raison pour laquelle j’ai dû m’arrêter et examiner ce sujet de plus près, c’est une conversation avec une jeune femme, merveilleusement forte et charmante, que je soutiens. Elle vient de subir une mastectomie. Elle a 28 ans. La densité mammaire? S’il existe un D++ sur l’échelle de densité A à D, c’est elle.

J’ai donc contacté plus de 150 femmes pour leur poser quelques questions simples:
Savez-vous si vous avez des seins denses?
Savez-vous quelles sont les conséquences des seins denses?
? La grande majorité des 108 femmes qui ont répondu à ces questions ne savaient pas si elles avaient des seins denses, même celles qui ont eu un cancer du sein. De plus, peu savaient que la densité mammaire avait un impact sur la santé.

Je ne suis pas une professionnelle de la santé. Ni statisticienne. Ceci n’est pas une enquête scientifique. Il s’agit cependant d’un aperçu de femmes qui sont pour la plupart diplômées de l’université, relativement bien placées sur le plan socio-économique et qui ont généralement les moyens et l’intelligence pour défendre leurs droits.

Je ne suis pas surprise par les résultats. Mais je suis attristée. Je n’avais moi-même aucune idée que la densité mammaire avait un impact jusqu’à ce que je sois diagnostiquée d’un cancer du sein en 2014, à 54 ans. J’ai subi une tumorectomie, une chimiothérapie et une radiothérapie. Même là, ce n’est qu’après avoir examiné de plus près certains de mes rapports médicaux, beaucoup plus tard, que j’ai appris que j’avais une densité mammaire de niveau D. Lorsque ma masse de 2,6 cm a été découverte, c’était moins de 10 mois après une mammographie « claire ». Dans mon esprit, il ne fait aucun doute que si j’avais été suivie conjointement avec des échographies et mammographies en raison de ma densité mammaire, cette masse aurait été trouvée plus tôt. Et cela m’aurait peut-être évité de nombreux mois de chimiothérapie désagréable.

En tant qu’ancienne patiente, en tant que partenaire qui apporte son soutien et en tant qu’intervenante en faveur des patientes, j’aimerais transmettre un message important à tous les médecins de famille en qui nous plaçons notre confiance : je les implore d’encourager les femmes à commencer le dépistage à l’âge de 40 ans, selon les recommandations des experts en dépistage du cancer du sein. Plus encore, j’exhorte les médecins à informer les femmes de leurs résultats de densité mammaire obtenus par la mammographie. Ce n’est qu’à travers l’éducation et l’information que nous pouvons contribuer à diagnostiquer cette maladie plus tôt et à sauver des vies.

C’est pourquoi je fais équipe avec Dense Breasts Canada. Cette association représente la voix dont les femmes canadiennes ont besoin pour apporter un réel changement. Joignez leur voix. Soyez le changement.