Natalie

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En février 2019, j’ai trouvé une petite masse de la taille d’un pois cassé dans mon sein. Puisque j’avais 46 ans et que je n’étais donc pas éligible pour passer une mammographie, je n’étais pas trop inquiète. En Alberta, ce n’est qu’à partir de 50 ans qu’on peut passer une mammographie tous les deux ans. Ce n’est donc pas étonnant que je me croyais trop jeune pour avoir le cancer du sein. Cependant, mon médecin généraliste m’a fait passer une mammographie et une échographie. Dans les semaines qui ont suivies, j’attendais que le radiologue confirme qu’il avait toutes les images nécessaires. Donc, je n’ai pas été surprise quand il est venu me parler. Mais, je ne m’attendais pas à ce qu’il allait me dire. Après avoir consulté les images, il était très inquiet et m’a immédiatement fait prendre rendez-vous pour une biopsie et au Breast Health Clinic à l’Hôpital Foothills. En quelques semaines, j’ai reçu un diagnostic de forme agressive du cancer de sein, stade 4.

Ce n’est qu’en rencontrant mon oncologue médical pour parler de mon plan de traitement que j’ai reçu une copie du rapport de ma mammographie, de mon échographie, et de ma biopsie. En les consultant, j’ai vu qu’il y avait marqué « Volpara Breast Density Score : D. » Auparavant, je ne savais pas qu’un score de densité D diminuait considérablement la précision de la mammographie pour détecter le cancer. Si je l’avais su, j’aurais toujours demandé une échographie pour accompagner mes précédentes mammographies. Ce n’était pas ma première mammographie puisque j’avais trouvé des masses dans mes seins dans le passé. Mais, les résultats de ces mammographies étaient toujours bons. Comme j’étais « trop jeune pour le dépistage régulier », la seule façon d’obtenir un dépistage supplémentaire aurait été d’avoir trouvé d’autres masses. Malheureusement, quand j’ai finalement trouvé cette autre masse, le cancer s’était déjà propagé à mes ganglions lymphatiques, ma corde vertébrale, mon sternum, et mes côtes. Il était trop tard pour que je vive une longue vie. Mon pronostique de vie pour les 5 prochaines années était seulement de 22%, signifiant une espérance de vie de deux à trois ans.

23 mois après mon diagnostic initial, le cancer a atteint ma hanche. Je n’étais pas trop surprise puisque j’avais presque atteint les deux ans de mon espérance de vie de « deux à trois ans ». Théoriquement, il ne me reste plus que 6 mois de vie, mais je garde espoir que mon cancer se stabilise à nouveau. Cependant, une partie de moi pense toujours que mon pronostique était entièrement évitable. Si j’avais connu mon score de densité mammaire et avais pu demander plus d’imageries médicales dans ma quarantaine, je crois qu’on aurait trouvé mon cancer plus tôt, me donnant un pronostique entièrement différent. À présent je crains que mes enfants, qui ont 5 et 7 ans, grandissent sans leur mère.