Misha

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En 2012, j’ai trouvé une tumeur maligne triple négative dans mon sein quelques semaines après avoir reçu une lettre du programme de mammographie diagnostique indiquant que tout était normal. J’avais 49 ans. Depuis l’intervention que j’ai subie pour un adénome important en 1999, je passais des examens chaque année dans le cadre de ce programme. Il y a des années, mon médecin de famille m’a dit que mes seins étaient denses. Il ne m’a jamais expliqué les répercussions possibles, comme le risque accru de cancer du sein et l’efficacité réduite de la mammographie. On dirait que nous sommes nombreuses à être dans le même bateau.

J’ai eu de la chance : je suis travailleuse sociale et éducatrice en soins palliatifs et j’avais déjà enseigné l’examen des seins à la faculté de médecine de Calgary. Ainsi j’ai su immédiatement que la masse que j’ai sentie était inquiétante. Ma médecin de famille, une de mes collègues externes qui qualifiait parfois les gens « d’hypocondriaques », n’était pas là. Je me demandais si elle m’aurait dit que je venais de passer une mammographie et que je m’inquiétais pour rien; si cela avait été le cas, je serais maintenant confrontée à un scénario très différent, si toutefois j’étais encore en vie.

Je ne sais pas trop pourquoi, mais la médecin de la clinique sans rendez-vous a pris mes inquiétudes au sérieux. Elle a été merveilleuse; elle a demandé au chef du service de radiologie d’examiner de nouveau mes clichés (de fait, la tumeur était visible à cause de son emplacement dans l’aisselle quand on a fait l’examen), et de fixer un rendez-vous pour une échographie urgente qui, avec la biopsie par forage, a confirmé la présence du cancer. Au moment de l’intervention, moins d’un mois plus tard, la tumeur était en voie d’accéder à une réserve de sang et de se fixer à ma paroi thoracique.

Le chirurgien a été empathique et attentionné, il m’a donné des articles à lire pour m’aider à prendre des décisions. Il m’a expliqué comment évaluer la mobilité d’une masse non seulement en la déplaçant d’un côté à l’autre, mais aussi en essayant de la soulever de la poitrine. Il m’a montré comment faire un autoexamen des seins avec la surface plane de trois doigts afin de sentir plus efficacement la différence entre la masse et le tissu environnant. On a dû enlever une petite partie de ma paroi thoracique et, comme le premier ganglion lymphatique de la chaîne adjacente semblait atteint, on a également procédé à une dissection axillaire de seize ganglions. Heureusement, des tests ultérieurs ont montré que la tumeur (mesurant près de 2 cm) n’avait pas encore métastasé.

The kopen kamagra gold Les cinq mois suivants ont été marqués par un cycle intense de perfusions bimensuelles de chimiothérapie et de stimulateurs immunitaires, suivi d’un mois de radiothérapie. En tout, j’ai été absente du travail pendant quatorze mois. Je suis profondément reconnaissante pour les soins que j’ai reçus et je suis heureuse d’être en vie, mais je ne m’en suis pas sortie indemne. Pendant plusieurs années, un hématologue a surveillé si le traitement avait abouti en leucémie, et observé ma numération globulaire, qui ne s’est jamais entièrement rétablie. Je souffre d’un lymphœdème persistant au bras de bas grade et de changements neuropathiques continus dans mes doigts et mes orteils (engourdissement et picotement); l’an dernier, j’ai dû subir une autre intervention pour une petite tumeur causée par les radiations dans la zone de la cicatrice.

Au regard du nombre possible de femmes ayant des seins denses et de ma propre expérience, je suis très frustrée que l’on puisse croire l’idée intransigeante et condescendante selon laquelle les femmes se fient uniquement à la mammographie et ne se donnent pas la peine de faire un autoexamen des seins. Je remercie Seins Denses Canada de son travail de défense des droits et de son récent succès auprès du gouvernement de la Colombie-Britannique, qui a reconnu que les femmes devraient être informées de leur densité mammaire et avoir accès à une échographie et à une mammographie si leur médecin de famille en fait la demande; j’espère que ce changement se répercutera partout au pays. Merci, Seins Denses Canada, de tout ce que vous faites!

Misha lives in British Columbia and at age 49, a few weeks after a mammogram found a lump on her own.